Pourquoi en consommer ? Quels sont les effets des boissons énergisante sur la santé ?

Qu’est ce qu’une boisson énergisante ?

Le terme commercial “boisson énergisante” n’est pas réglementé. Il s’agit de boissons qui “mobilisent l’énergie” en stimulant le système nerveux. Ces produits peuvent contenir du sucre, de la caféine et des acides aminés (taurine), des vitamines (ginseng, guarana), ainsi que des extraits de plantes (ginseng ou guarana).

Les boissons énergisantes ne sont pas encadrées réglementairement. Elles sont censées stimuler le système nerveux et mobiliser l’énergie.

Les stimulants non alcoolisés comme les Energy drinks, power drinks, smart drinks, boosters, boissons énergisantes , sont des boissons non alcoolisées qui contiennent beaucoup d’eau, de sucre, de caféine, de vitamines et d’autres substances (taurine, ginseng, guarana).

De ce fait, ces boissons sont particulièrement populaires auprès des jeunes, qui les consomment surtout dans les fêtes, les bars et les discothèques.

Cependant, il ne faut pas les confondre avec les boissons dites “énergétiques”, comme l’Energy Power de chez Beautysané ou l’Energy Effort saveur citron de la même marque, qui répondent aux besoins des sportifs.

Quelle est la composition d’une boisson énergisante?

Les boissons énergisantes sont décrites des boissons non alcoolisées composées principalement d’eau et de quelques vitamines.

Elles contiennent également de la caféine, et parfois d’autres substances, selon le produit. Une boisson énergisante peut contenir de 3 à 5 morceaux de sucre. Elle peut apporter autant de caféine (entre 80 et 141 mg par canette, selon la marque).

Une canette apporte également 2 fois plus de taurine et 500 fois plus de D-glucuronolactone que les doses journalières que l’on absorbe à travers notre alimentation.

La taurine, un acide aminé soufré, se trouve en grande quantité dans la bile des taureaux. C’est ce qui lui donne son nom. Son taux sanguin est directement lié à la prise alimentaire. Elle peut avoir un impact sur l’excitabilité neuronale ainsi que des effets cardiovasculaires (renforce la contractilité du cœur). Chaque marque a une liste d’ingrédients différente. De nombreuses boissons énergisantes contiennent des extraits de plantes, comme le ginseng, le gingko Biloba et l’échinacée. Cependant, il n’y a pas beaucoup de preuves qu’ils aient un quelconque effet sur notre métabolisme énergétique.

Quels sont les effets des boissons énergisante sur la santé ?

Aujourd’hui, on ne sait pas comment les boissons énergisantes affectent les performances.

Cependant, il a été démontré qu’une canette de 250 ml de boisson énergisante améliore les performances cognitives (capacité de concentration, temps de réaction à un stimulus, rappel de mémoire à court terme)(1).

Une consommation plus élevée de ces boissons est liée à des problèmes de santé

En effet, la surveillance de ces boissons instituée en 2008 a permis de recenser parmi 24 cas rapportés dont treize pour lesquels “un lien de causalité possible ou probable a pu être établi”. Les effets rapportés sont d’ordre cardiaque (tachycardie), neurologique (crises d’épilepsie, tremblements, vertiges) ou psychiatrique (angoisses, agitation, confusion).

Par ailleurs, selon l’ANSES, “trois cas d’accidents vasculaires cérébraux et deux cas d’arrêt cardiaque – dont un mortel – ont été signalés pour lesquels le lien avec la consommation de boisson énergisante n’a pu être clairement établi”.

Les problèmes de santé sont principalement causés par des interactions avec d’autres facteurs comme les drogues et l’alcool

Selon l’ANSES, 27 % des moins de 35 ans associent ces produits à l’alcool au moins occasionnellement. Ces boissons pourraient réduire la perception de l’état d’ébriété.

La caféine, synthétique ou naturelle (par exemple le guarana), principal ingrédient des boissons énergisantes, présente des risques pour la santé.

Même si les boissons énergisantes ont une teneur en caféine inférieure au maximum quotidien fixé pour les adultes en bonne santé (maximum de 2 %), la consommation de plusieurs sources de caféine au cours d’une même journée peut entraîner des apports élevés. De fortes doses de caféine peuvent provoquer une arythmie cardiaque et une déshydratation.

Consommées souvent, les boissons énergisantes, comme les autres boissons sucrées, peuvent entraîner des caries ou une érosion dentaire. .

Ces boissons sont acides, ce qui signifie qu’elles peuvent avoir un potentiel érosif plus important que les autres boissons sucrées.

Les risques liés à la consommation de ces boissons peuvent être liés à la toxicité de certains de leurs composants, ou aux conditions dans lesquelles ces boissons sont consommées. En effet, chez les jeunes, le vrai danger encouru est la majoration de l’alcoolisation.
Selon l’ANSES, 27 % des moins de 35 ans associent ces produits à l’alcool au moins de temps en temps.

Pourquoi ne pas les mélanger avec l’alcool ?

Attention, entre 25 à 40 % de jeunes reconnaissent associer les boissons énergisantes à l’alcool au cours de soirées.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) scrute de près les boissons dites énergisante pour leurs effets indésirables suspectés.

On les retrouve, notamment lors de la consommation de ces boissons en association avec de l’alcool.

Les personnes qui mélangent alcool et boisson énergisante ne ressentent pas les effets de l’ébriété telle qu’elle est en réalité. Leurs mécanismes d’autorégulation associés à l’ivresse sont alors inopérants ce qui augmente d’autant les comportements à risque1.

Ce serait le mélange entre la caféine et l’alcool qui aurait plusieurs effets (2) . Cela inhiberait l’effet sédatif de l’alcool car la caféine réduit la sensation d’intoxication. D’autre part, cela altère le jugement par rapport aux comportements à risque. Enfin, la réduction de la sensation d’intoxication induit une consommation d’alcool accrue.

1. Alford C, Cox H, Wescott R. The effects of Red Bull energy drink on human performance and mood. Amino Acids 2001;21:139–50.

2. Kent A. Energy Drinks and Caffeine-Related Adverse Effects. JAMA. 2013;309(3):243-244. doi:10.1001/jama.2012.173526.

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